[Opération de promotion des éditions Grasset]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0832B 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
description De gauche à droite, assis autour de la table : François-Olivier Rousseau, Yves Simon, Benoîte Groult, Hervé Bazin et Beatrix Beck. Debout : Jean-Claude Fasquelle et Bernard-Henry Lévy. Adresse de prise de vue : Salons du Sofitel de Lyon, 20, quai Gailleton, 69002 Lyon.
historique Entre le coup de charme et le coup d'éclat, les éditions Grasset ont mené avec classe une opération-promotion qui n'est pas un coup d'essai. Grasset avait déjà organisé à Lyon semblable rassemblement d'auteurs et de libraires. C'était il y a quinze ans ! Depuis, préoccupés par la reconquête de leurs écrivains dispersés et comme coincés dans le sérail parisien, ils avaient un peu oublié la province. Personne n'est parfait. [Le 20 juin 1988] donc, précédés par l'état-major de la maison, à savoir Jean-Claude Fasquelle et Yves Berger, six auteurs sont montés sur le front lyonnais. Au Sofitel, une quarantaine de libraires, venus eux de toute la région, attendait les six écrivains promis à leurs curiosités. Et pas seconds couteaux s'il-vous-plaît, rien de moins que Benoîte Groult, Beatrix Beck et Yves Simon qui ont publié oeuvres au printemps, suivis d'Hervé Bazin, François-Olivier Rousseau et Bernard-Henri Levy, prêts pour une livraison en septembre. Yves Berger, directeur littéraire, ouvrait le débat avec cet accent qui a gardé toutes ses couleurs avignonnaises. La province, lui, il connaît. Il y a fourbi ses rêves jusqu'à ce que se lève "Le Matin des magiciens". Les librairies de province, c'est son terreau et il le dit : "Lorsque j'étais enfant, je ne m'imaginais ni un destin d'éditeur, ni un destin d'écrivain, mais je me voyais libraire. Et c'est bien avec vous qu'aujourd'hui j'ai envie de partager le sentiment que nous, Grasset, sommes à nouveau une grande maison d'édition. L'époque où Bazin nous avait quitté, où le seul auteur important qui nous restait était Christiane Rochefort. est révolue. Nous venons parce que nous avons le sentiment d'une rentrée exceptionnelle, comme il n'y en a pas eu depuis longtemps". Aux six écrivains ensuite, chacun à sa façon, de décliner les vertus ou le mystères de la création littéraire. Bien des libraires présents, des plus grands aux plus petits, pointus ou généralistes, semblaient avoir puisé comme une énergie nouvelle. De l'avis de tous, les rapports avec les commerciaux de l'édition sont rarement suffisants. Connaître la politique d'une maison, avoir de ses yeux vu les manuscrits emberlificotés de B.-H. L., entendre les silences précieux de Beatrix Beck, représenterait donc un pas de plus vers la compréhension mutuelle et nécessaire. Etant bien entendu, qu'au bout de la chaîne, se trouve le lecteur et notamment celui, indécis, qui se laisse conseiller par le libraire. Source : "Grasset prépare sa rentrée" / S.B. [Sophie Bloch] in Lyon Figaro, 21 juin 1988, p.35.

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